Le lundi 4 octobre 2021, la ville de Nîmes a accueilli la première édition de la Nuit du Droit. L’évènement est organisé par l’Association du Master Droit public de Nîmes, à l’initiative de Vanessa Monteillet, la doyenne du Département Droit Économie Gestion de l’Université de Nîmes.
La Nuit du Droit : un évènement national
Les origines de la Nuit du Droit remontent en 2017, lorsque M. Laurent FABIUS, le président du Conseil constitutionnel a voulu consacrer une soirée par an, celle du 4 octobre, à la célébration du Droit. Il s’agit plus précisément du jour d’anniversaire de la promulgation de la Constitution de la Ve République. L’année suivante, l’initiative est rapidement adoptée par de nombreux acteurs. Plusieurs institutions ayant un lien avec le monde juridique et réparties sur l’ensemble du territoire français décident donc d’ouvrir leurs portes au grand public, et d’organiser différentes manifestations ludiques et éducatives.
Pour la soirée du 4 octobre 2021, des tribunaux, des facultés de droit, plusieurs barreaux, IEJ et d’autres structures étaient prêtes pour l’évènement. Les institutions qui décident de marquer cette date à travers plusieurs activités étaient plutôt nombreuses cette année, surtout après l’annulation de l’édition de 2020, à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19. Jusqu’à ce jour, plus d’une centaine de manifestations pédagogiques en relation avec le Droit sont recensées sur l’ensemble du territoire français. Entre les débats, les procès fictifs des figures emblématiques de l’Histoire, les conférences, les débats et les pièces de théâtre, le programme était particulièrement riche. Certaines institutions organisaient même des « escape games » dans les salles d’audience.
Une conférence-débat sur « Les nouvelles parentalités » et un jeu-concours
Pour la Nuit du Droit de 2021 à Nîmes, l’organisation de l’évènement revient à l’association du Master Droit public de l’université de Nîmes. Comme chaque année, en plus de célébrer la Constitution de la Ve République, l’évènement du 4 octobre a également pour objectif de familiariser les Français avec le Droit. Pour cette édition 2021, la Nuit du Droit à Nîmes prévoyait deux évènements distincts.
L’après-midi du 4 octobre 2021 était avant tout consacré à des portes ouvertes. Durant cette demi-journée, l’Institut National des Formations Notariales et le Conseil Régional des Notaires, le Tribunal judiciaire et la Cour d’appel de Nîmes ainsi que le Tribunal administratif de Nîmes ont accueilli les étudiants. L’objectif de l’évènement était de permettre aux étudiants d’aller à la rencontre des différents professionnels du droit, et d’avoir un aperçu de leurs projets professionnels. L’après-midi portes-ouvertes s’est poursuivi par un jeu-concours. Les étudiants ont tenté leur chance pour gagner de nombreux lots, pour ne citer que des bons de librairie ou des places pour l’USAM. La proclamation des résultats du jeu-concours s’est déroulée à la fin de l’évènement.
En début de soirée, et plus précisément de 18 h 30 à 20 h 30, plusieurs acteurs dans le monde du Droit se sont retrouvés autour d’une conférence-débat portant sur « Les nouvelles parentalités ». Parmi les intervenants figurent :
- l’association du Master de droit public de la faculté de droit de Nîmes,
- le Barreau de Nîmes,
- le Conseil régional des notaires,
- de nombreux magistrats et psychologues,
- et de nombreuses associations étudiantes dont celles de la faculté de Droit, de psychologie, de Design, de Staps et AES.
Un procès fictif
Un procès fictif figurait également dans le programme de la Nuit du Droit à Nîmes. À 21 h 15, 17 étudiants en Droit de l’université de Nîmes ont participé à la mise en accusation de Merlin des Bois, devant plus de 350 personnes faisant office de jurés dans la salle de cinéma du CGR. L’accusé a été interprété par le vice-président Administration et Relations internationales à Unîmes, Nicolas Leroy.
En ce qui concerne le contenu du procès, le chef d’accusation portait sur le vol d’un trésor à la Maison Carrée. Au moment de prendre la fuite, l’accusé aurait porté un coup à l’arme blanche à une dame, en utilisant la pointe d’une flèche. En plus de la victime, d’autres témoins ont tout de même réussi à l’identifier. Après avoir effectué des recherches sur les lieux du vol, les autorités en charge de l’affaire ont retrouvé une pièce d’or, une flèche et un arc. Bien entendu, l’accusé nie tous les faits.
Les étudiants qui participent à ce procès fictif sont issus de tous les niveaux en Licence et Master à l’université de Nîmes. Ils endossent ainsi tous les rôles des intervenants à un procès classique d’une cour d’assises, allant des avocats de la défense à ceux de la partie civile, sans oublier le juge et l’avocat général. Il faut tout de même savoir que sur les 17 participants au procès, seul un garçon s’est porté candidat ; ce qui illustre d’après Éric Maurel, la tendance actuelle du nombre de femmes au sein de la magistrature. Bien entendu, même s’il s’agit d’un procès fictif, l’évènement mérite une grande préparation. Pour ce faire, les participants au procès ont pu bénéficier du soutien de plusieurs acteurs dans le monde du Droit, et notamment celui du procureur de la République de Nîmes, Éric Maurel et de l’avocate Sylvie Josserand.
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