Vous hésitez entre la souscription d’une assurance-vie ou d’une assurance-décès ? Ces deux produits n’ont pas du tout les mêmes objectifs ni le même fonctionnement. Il convient de bien les distinguer. Il est tout à fait possible de souscrire les deux contrats. Mais avant de vous lancer, mieux vaut savoir à quels types de prestations vous aurez droit une fois que votre capital aura commencé à être investi.
L’assurance-vie, un contrat d’épargne
Un contrat d’assurance-vie permet de garantir un capital ou une rente aux bénéficiaires en cas de décès de l’assuré. Toutefois, ceux-ci ne reçoivent pas une somme fixe déterminée à l’avance. En effet les bénéficiaires recevront l’épargne constituée depuis l’ouverture du contrat.
Les avantages de l’assurance-vie
Cette assurance est l’un des contrats d’épargne préférés des Français. C’est surtout parce qu’il offre une certaine souplesse quant au capital investi. Il permet aussi d’assurer la protection des personnes proches tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
On peut généralement lister ces avantages :
- Il existe une grande variété des placements financiers. Il est possible d’investir son capital dans divers placements (actions, obligations, SICAV…). Cela permet de ne pas mettre tous « ses œufs dans le même panier » ;
- De nombreux contrats sont disponibles. La majorité des assureurs, des banques mais aussi des opérateurs financiers proposent ce type de contrat. Ils sont adaptables en fonction de votre profil. Faire un comparatif des offres est donc relativement aisé ;
- Un avantage fiscal existe pendant le contrat. Au bout de huit ans de contrat, les plus-values ne sont plus taxées qu’à 7,5% (hors prélèvements sociaux) ;
- Les bénéficiaires sont exonérés des droits de succession. C’est le cas jusqu’à 152 500 euros par parent ou par enfant dans le cas d’un décès de l’assuré.
L’assurance-décès, une véritable assurance
Au contraire de l’assurance vie qu’il est possible de faire fructifier, l’assurance-décès est comme son nom l’indique, une assurance, qui relève de la prévoyance. Le contrat stipule qu’à la mort du souscripteur une rente est versée aux bénéficiaires désignés. Il faut que les conditions du contrat soient remplies. Ces conditions et le montant de la rente dépendent du type de contrat signé.
Le contrat d’assurance-décès temporaire
Ce type de contrat est dit temporaire lorsqu’il précise une date d’échéance pour le contrat. Si à la date de fin, l’assuré n’est pas décédé, alors toutes les cotisations versées jusque-là seront définitivement perdues : on parle de cotisations à fonds perdus. En contrepartie, ces contrats sont généralement moins chers que leur équivalent permanent.
En fonction de l’assureur choisi, certains contrats peuvent prendre en compte toutes les causes de décès mais aussi la perte d’emploi ou encore la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA). Il est aussi possible de moduler les cotisations versées ou de prévoir des prestations particulières si le contrat devait être respecté.
Le contrat d’assurance-décès permanent
On l’appelle aussi assurance décès vie entière ou assurance-décès viager. Elle fonctionne sur le même principe qu’un contrat temporaire. Cependant il y a une exception évidente : le contrat ne prend fin qu’au décès de l’assuré. Les cotisations ne sont donc pas à fonds perdus puisque les bénéficiaires sont certains de recevoir une rente lorsqu’il est mis fin au contrat à cause d’un décès.
Les cotisations liées à un contrat permanent sont généralement plus chères. Par ailleurs, les assureurs ont tendance à faire apparaître de nombreuses exclusions de garantie. C’est le cas notamment en cas de suicide ou de la pratique de sports à risque. Mais comme pour le contrat temporaire, certaines garanties peuvent être ajoutées, notamment quand survient une invalidité totale ou partielle ou une incapacité de travail.
Quelles sont les différences majeures entre les deux contrats ?
L’assurance vie et l’assurance décès ne sont pas les mêmes produits et les différences majeures se situent donc dans la souplesse d’organisation et modification du contrat et dans la fluctuation des capitaux.
L’assurance-décès étant un outil de prévoyance pour l’assuré et ses bénéficiaires, la souplesse et la fluctuation sont beaucoup moins avantageuses. Cependant dans le cas d’un contrat permanent, le souscripteur est certain que ses bénéficiaires bénéficieront d’une somme fixée à l’avance grâce aux versements de cotisations. En revanche, l’assuré décès n’a pas la possibilité de :
- retirer tout ou partie du capital investi dans le contrat ;
- retrouver les cotisations versées au terme du contrat s’il a signé une assurance-décès temporaire ;
- faire fructifier son capital (il ne s’agit pas d’un placement financier.
Quel contrat vaut-il mieux choisir ?
De par leur nature très différente, on ne peut pas dire qu’il soit plus utile de choisir l’un ou l’autre car ils ont leurs objectifs propres. L’assurance-décès relève de la prévoyance et permet d’obtenir une rente certaine en cas de problème pour le souscripteur. L’assurance vie est plus volatile mais elle autorise généralement plus de souplesse. La meilleure solution est encore de se confier à un gestionnaire de patrimoine ou un avocat pour prendre la meilleure décision.