Lors des vacances d’été, la location de logements temporaires bat son plein et les arnaques se multiplient. Même si certains bailleurs se montrent très rusés, il existe des astuces pour déceler une potentielle escroquerie. Voici cinq conseils qui vous permettront de ne pas vous faire avoir.
Attention aux prix très compétitifs
Pendant la haute saison, les bailleurs proposant des logements de vacances cherchent surtout à s’aligner sur les prix du marché. Certains pratiquent parfois des tarifs plus avantageux pour être sûr de remplir leur logement pendant tout l’été mais les prix restent dans une fourchette raisonnable. Si vous tombez sur une location de vacances à un tarif ultra compétitif, la méfiance est de mise.
Le prix pratiqué doit également être en adéquation avec les prestations proposées : localisation, nombre de chambres, équipements disponibles. Une villa avec vue sur la mer louée au même prix qu’une petite maison de deux chambres à l’intérieur des terres doit susciter le doute.
Renseignez-vous sur le bailleur qui propose le logement
Tous les sites spécialisés dans la location de vacances ne vérifient pas les coordonnées et la légitimité des personnes qui postent des annonces. Il faut redoubler de vigilance. Si le bailleur est un professionnel, le plus simple est de vérifier qu’il est bien enregistré dans les registres du tribunal de commerce de la ville concernée.
Si l’annonce a été postée par un particulier, vous pouvez vérifier la véracité des informations grâce à une recherche sur internet. Les coordonnées doivent être exactes. Envoyer un mail à l’adresse fournie permet aussi de se rendre compte s’il s’agit d’une arnaque ou non.
Vérifier l’acompte et le mode de paiement
Le montant de l’acompte et les moyens de paiement demandés permettent également de glaner des indices sur la véracité de l’annonce.
Le montant de l’acompte
En règle générale, un bailleur demande environ 30% d’acompte pour réserver le logement. Un chiffre plus élevé doit susciter la méfiance. Il faut également dissocier l’acompte et les arrhes. En cas d’annulation de votre part ou de celle du propriétaire, les arrhes doivent être remboursées.
Les moyens de paiement à risques
Dans la mesure du possible, il faut privilégier les sites spécialisés proposant une plateforme de paiement sécurisée. Dans le cas d’une plateforme d’annonces de particuliers qui ne disposerait pas de cette spécificité, certains moyens de paiement sont fortement déconseillés.
Si le bien que vous louez se situe en France, il vaut mieux se méfier des paiements à l’étranger. De même, évitez de régler l’acompte à l’aide d’un mandat-cash ou d’un virement ne passant pas par une URL cryptée et sécurisée. Les paiements effectués à l’aide d’un intermédiaire indiquent aussi une arnaque.
Lecture du contrat et clauses abusives
Comme pour toute location de bien immobilier, la location saisonnière nécessite l’établissement d’un contrat. Le bailleur est dans l’obligation d’en fournir un avant de demander le paiement d’un acompte. Le document doit être réalisé en deux exemplaires et signé par le propriétaire et le locataire. Le contrat doit contenir toutes les informations nécessaires :
- identité du propriétaire et du locataire ;
- adresse du bien loué ;
- dates et durée de location ;
- prix de la location et modalités de paiement ;
- caractéristiques du logement ;
- montant prévisionnel de la taxe de séjour.
Le contrat doit être entièrement compréhensible. Si certaines parties vous paraissent troublantes, la relecture par un huissier ou un spécialiste du droit immobilier peut s’avérer utile.
Faire l’état des lieux du logement
Depuis l’arrêté du 16 mai 1967 relatif aux locations saisonnières, tout logement proposé pendant une période touristique limitée doit « faire l’objet de la remise, au preneur éventuel, d’un état établi […] précisant la description des lieux loués, leur situation dans la localité et les conditions de leur location ».
Idéalement, l’état des lieux doit être fait en présence du propriétaire et du locataire. Le document doit être complété au départ et à l’arrivée. Pour éviter tout problème, relevez les compteurs et prenez des photos pour constater l’état du logement à votre arrivée.
Comment faire en cas de contentieux ?
Si le logement ne correspond pas du tout au descriptif de l’annonce et surtout du contrat, il faut demander un remboursement ou un rabais au propriétaire. Si celui-ci refuse, adressez-lui une lettre recommandée avec avis de réception pour le notifier de vos demandes. Appelez ensuite un huissier de justice pour faire l’état des lieux dans le logement.
En cas de refus persistant, vous pouvez faire appel à des associations de consommateurs qui vous aideront à régler l’affaire à l’amiable. En dernier recours, vous pouvez faire appel à un avocat spécialiste en droit immobilier et porter l’affaire devant les tribunaux. Plusieurs options sont possibles selon le cas de figure.
Image : Sandra Seitamaa on Unsplash