En principe, rien ne s’oppose réellement à ce qu’un étudiant étranger demande à la fin de ses études, un titre de séjour lui permettant de travailler. Cependant, ce changement de statut n’est pas facile à obtenir, les règles sont strictes en matière de changement de titre de séjour mais celles-ci ont connu quelques maigres infléchissements.
Ces quelques avancées ne concernent qu’au total très peu de catégories d’étudiants et celles-ci sont soumises aux aléas économiques et politiques, ce qui créer une insécurité juridique. De plus, depuis 2016, deux réformes du Cesada (code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile), n’ont fait que renforcer la différence existante entre deux catégories d’étudiants, les qualifiés et les autres.
Pour les qualifiés, le changement de statut a été facilité par la création du titre de séjour temporaire « recherche d’emploi et création d’entreprise », c’est une autorisation provisoire de séjour que peuvent demander les diplômés pour pouvoir rechercher un emploi durant l’année qui suit leur obtention du diplôme. La détention, d’un Master, d’une licence pro ou encore l’exercice d’un emploi dans un métier dit « sous tension » sont de réels atouts pour obtenir le changement de statut.
Pour les autres, l’examen de la situation de l’emploi reste un obstacle majeur à tout changement de statut vers une carte de séjour autorisant à travailler en France.
Globalement, pour les uns et les autres, le changement de statut reste compliqué à obtenir à la fin des études.