Quelles sont les spécificités du droit routier pour les deux roues ? Les usagers de la route sont variés et nombreux. On pense en premier lieu aux automobilistes lorsque l’on évoque le droit routier. Il y a en réalité une grande variété d’acteurs sur nos routes. Les piétons bien sûr, qui se doivent de respecter certaines règles du code de la route. C’est également le cas des cyclistes et les utilisateurs de trottinettes. Cependant, il n’est pas rare d’oublier les deux roues à moteurs. Ils s’assimilent aux automobilistes puisqu’ils conduisent un véhicule à moteur, tout en restant des usagers très vulnérables.
Les catégories de deux roues
Le droit routier français différencie trois catégories différentes de deux-roues à moteur. En effet, les vélos, bien qu’étant des deux roues ne possèdent pas de moteur. Ils représentent donc un autre type d’usager de la route.
Les cyclomoteurs
On trouve donc tout d’abord les cyclomoteurs. Le cyclomoteur constitue la plus petite catégorie de véhicules deux roues motorisées. Certains possèdent même une troisième roue. Ce sont des véhicules de petite cylindrée, inférieure à 50 cm cubes. Ils peuvent atteindre une vitesse de pointe modérée, soit 45 kilomètres à l’heure selon la réglementation française. On les désigne plus communément sous les termes de scooters ou de mobylettes.
Les motos légères
Si l’on continue notre étude des deux roues, on peut ensuite mentionner les motos légères. Les motocyclettes légères sont des véhicules ayant une cylindrée de 125 cm cubes. Leur puissance n’excède pas 11 kilowatts. Il est par ailleurs possible d’y ajouter un side-car.
Les motocyclettes
Enfin, les deux-roues les plus communs sont les motocyclettes, qui du fait de leurs capacité peuvent circuler sur tout type de routes, y compris celles sur lesquelles les automobilistes circulent à une vitesse importante. Les motos désignent tous les véhicules à deux roues, avec side car ou pas, dont la cylindrée est supérieure à 125 cm cubes.
Les permis de conduire
Les différentes catégories de deux roues que nous venons de mentionner ont des capacités diverses. Cela explique pourquoi des formations et des permis divers sont exigés selon le type de véhicule que l’on souhaite conduire.
Le brevet de sécurité routière
En effet, il est possible de conduire un cyclomoteur dès l’âge de 14 ans. Pour cela, les candidats doivent néanmoins être titulaires de l’ASSR 1 et l’ASSR 2 afin de s’inscrire à la formation de Brevet de sécurité routière (BSR). La formation se dispense en huit heures minimum et permet à l’issue la délivrance d’une attestation permettant à son titulaire de conduire sur le territoire français des cyclomoteurs (et des quadrilles légers) pendant une durée de quatre mois.
Ce n’est donc pas un permis à point qui est octroyé, comme pour les autres véhicules évoqués.
Les Permis A1 et A
Les deux autres catégories de deux-roues motorisés, soit les motos légères ainsi que les motos, nécessitent d’obtenir un permis de conduire à part entière ; le permis A1 et le permis A.
Le permis A1 permet d’être en capacité de conduire des motos dites légères, soit de moins de 125 cm cubes. Les candidats à ce permis doivent être âgés de 16 ans au minimum, être titulaires de l’ASSR 2 et être à jour de leur obligation de recensement.
L’examen se compose en deux parties, l’examen théorique moto ainsi que l’examen pratique. La pratique implique une première partie de 17 minutes réalisée sur un circuit, puis d’une partie de 35 minutes en circulation.
Pour conduire les motos les plus puissantes, soit au-dessus de 125 cm cubes, le permis A est indispensable. C’est un permis qui est ouvert aux personnes âgées de 20 ans et plus et titulaires du permis A2 depuis au moins deux ans. Le permis est délivré à l’issue d’une formation de sept heures.
Les spécificités de la conduite d’un deux roues
La conduite d’une moto débouche sur des sensations bien différentes de celle d’une voiture. Cela s’explique notamment par l’absence de carrosserie entre le conducteur et le véhicule, ce qui procure une sensation de vitesse particulière.
De plus, la moto est un véhicule nettement plus petit qu’une voiture, ce qui permet une maniabilité dans la conduite plus importante et la pratique de la conduite inter-file afin de gagner du temps.
Cependant, ces caractéristiques impliquent aussi des risques plus importants puisque l’absence de carrosserie rend les motards particulièrement vulnérables en cas de collision.
C’est pour cela que l’équipement du conducteur est d’autant plus important.
Ainsi, il est obligatoire pour toute personne conduisant un deux-roues motorisé de porter des gants, un casque ainsi qu’un gilet de haute visibilité.
De plus, des vêtements supplémentaires de protection ainsi que des airbags moto sont fortement conseillés, mais facultatifs, afin de permettre de renforcer la sécurité des motards.
Photo de Karim MANJRA sur Unsplash